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Sommeil : quelques minutes pour récupérer avec la main sur les écoutes.

Disons-le clairement : la Route du Rhum-Destination Guadeloupe est un sprint de 3 543 milles nautiques (6 562 km) entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, une chevauchée incroyablement exigeante pour les 138 skippers qui prendront le départ le 6 novembre prochain. Peut-être plus encore dans la classe des Ocean Fifty, dont le chavirage hante les esprits des marins solitaires.

Pour cet exercice nouveau pour le skipper d’Arkema, la préparation est primordiale, et sera sans doute gage de réussite : « Ces bateaux demandent à être en permanence sur les écoutes. Tu ne peux pas lâcher d’une semelle les réglages. C’est finalement ce qu’il y a de plus stressant. Sur ce sprint, tu essaies avant tout de gérer le bonhomme exactement au même niveau que le bateau. L’un ne va pas sans l’autre sinon cela peut tourner à la catastrophe.

Il est évident que la formation et l’apprentissage du sommeil peuvent aider à rester dans le bon paquet voire à gagner ! Je suis un couche-tôt, je dois donc récupérer du sommeil à ce moment-là. À Arcachon, avec l’aide d’un médecin du sommeil , nous avons étudié et défini les meilleures périodes pour ma récupération, sachant que de toutes façons, ce sera un exercice compliqué et usant ! » confie Quentin. 

Nourriture : loin du 2 étoiles mais nécessaire pour tenir !

Quentin Vlamynck est un homme ordonné. Pour sa première Route du Rhum, il ne laisse place à aucune improvisation. Au menu donc : des plats déshydratés ou appertisés (stérilisés, ndlr) et de quoi grignoter en cas de mal de mer ou de conditions météorologiques musclées.

« J’embarque des sachets de 24h que je prépare à l’avance. J’aime bien que ce soit ordonné, cela me permet de savoir ce que je mange. Ce n’est pas toujours évident de se bien nourrir en mer selon les conditions météo. Au moment du départ, j’aurais une salade de pâtes et poulet, de quoi manger correctement durant le début de course.  J’ai prévu deux plats chauds par jour, lyophilisés et appertisés, ce qui permet de varier les textures. Petites graines, barres chocolatées, fromage et charcuterie en plus ! Le sac sera déjà prêt avant de partir pour Saint-Malo. » explique Quentin.

Pas de la haute gastronomie donc, mais tout ce qu’il aime. Car un marin repu et physiquement en forme peut faire des lumières ! Pour l’eau, ce sera 4 litres par jour…

Prendre soin du bonhomme…

Ce départ au mois de novembre avec le risque de dépression et de froidure dans le golfe de Gascogne a un point positif : « J’aurais tout sur moi au départ. Au fur et à mesure de la course, j’enlèverai des couches » sourit Quentin Vlamynck. Ce sera donc un trimaran Arkema peu encombré par rapport à des courses en double ou en équipage, juste doté du matériel de survie nécessaire.

Mais quid de la toilette ? Quentin explique : « Brosse à dents et dentifrice indispensables ! J’essaie de me laver les dents le matin. J’avoue que cela fait du bien Le soir, je me nettoie le visage pour retirer la crème solaire du visage. Ce sont des petits gestes qui redonnent la pêche… ».

À J-30 du grand départ, le skipper d’Arkema a bel et bien la tête sur les épaules. La check-list est cochée, les tout derniers entraînements avec quelques concurrents de la classe Ocean Fifty entre le Verdon-sur-Mer et La Trinité sur Mer, notamment avec Erwan Le Roux, sont une dernière occasion de répéter les gammes, il ne reste plus qu’à Quentin d’en profiter à fond avant son arrivée dans la cité malouine, le 25 octobre prochain !

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