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2022 : améliorations et nouveau design

« Nous avons mis le bateau à nu » explique Quentin Vlamynck. « Cela nous a permis de vérifier l’intégralité des éléments structurels du bateau. Nous avons notamment corrigé une petite fragilité à la jonction du bras de liaison. Le roof a été modifié afin de rendre la zone de vie plus étanche et améliorer notre confort, qui reste toutefois très relatif ! Plutôt que de dormir par terre à même le pont, nous avons installé une petite bannette à l’extérieur légèrement surélevée. Cela améliorera vraiment les conditions de vie à bord. »

Le changement le plus visible sur le trimaran concerne son graphisme. En novembre 2021, le groupe Arkema a confirmé son positionnement d’expert en matériaux innovants au service d’un monde durable, avec une nouvelle identité visuelle. « Le bateau est très élégant sous ses nouvelles couleurs, avec des tonalités plus chaleureuses et une ambiance plus douce. Je suis impatient de voir les premiers visuels du bateau en navigation ! » avoue Quentin.

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Saison 2021 : une première saison initiatique

Pour cette première saison du Pro Sailing Tour, le nouvel Arkema et son équipage mené par Quentin Vlamynck finissent 2e du classement général. Un très bon résultat pour la première saison du circuit.

La Transat Jacques Vabre fut quant à elle riche d’enseignements pour Quentin, le plus jeune skipper de la classe des Ocean Fifty. Il a ainsi bouclé sa première traversée de l’Atlantique en multicoques en duo avec Lalou Roucayrol, face à des concurrents de très haut niveau.

Baptême d'Arkema

L’Ocean Fifty Arkema de Quentin Vlamynck a été baptisé le 27 septembre 2021 à Bordeaux, un an jour pour jour après sa mise à l’eau, et à quelques semaines de sa première Transat Jacques Vabre – Normandie – Le Havre.

En présence des collaborateurs Arkema impliqués dans la construction de ce trimaran innovant et avec le soutien de la marraine Pauline Déroulède, championne de France en tennis fauteuil, l’émotion était grande aux pieds de la splendide Cité du Vin.

Une nouvelle philosophie dans la conception du bateau

Dessiné par l’architecte Romaric Neyhousser, c'est une nouvelle philosophie partagée avec Lalou Multi – et plus particulièrement Lalou et Quentin – qui a conduit à l'élaboration d'Arkema et qui se ressent dans le design du bateau.

Grâce au retour d’expérience du trimaran Arkema 1, Lalou Multi et son partenaire-sponsor Arkema ont fixé un nouveau cadre. Le premier trimaran construit par Lalou Multi était axé sur la course au large en équipage réduit. Ce nouveau bateau Arkema se veut moins typé, plus polyvalent et performant pour l’équipage et l’in-shore. Cela a orienté les choix au niveau de la plateforme, notamment celui des bras de liaison en « X » (et non parallèles) qui permettent d’optimiser l’ergonomie en équipage.

La polyvalence, maître-mot d'Arkema

Cette polyvalence, c'est encore Lalou Roucayrol qui la résume le mieux :
« Nous avons souhaité construire un bateau plus polyvalent que le précédent : c’est-à-dire aussi performant sur les épreuves in-shore en équipage que sur les navigations au large en solitaire. Nous avons beaucoup réfléchi sur les masses et amélioré les freins aérodynamiques. Ce sera un bateau puissant ! »

Romaric Neyhousser, l'architecte, détaille le travail mené sur l'aérodynamisme pour gagner en polyvalence :
« L’idée est de diminuer au maximum les traînées aéro, davantage que sur les autres Ocean Fifty. L’objectif est de profiler toutes les formes qui génèrent ces traînées, en particulier au niveau des bras, mais aussi de travailler sur l’effet de plaque des voiles. Le carénage ajoute du poids mais nous considérons que le gain induit compensera cette masse supplémentaire. »

Une ergonomie plus respectueuse du skipper

Ici aussi, beaucoup de changements par rapport à l'ex-Arkema 1. Si le bateau gagne en polyvalence grâce à son design, il doit aussi permettre aux navigants de tenir le rythme sur tous les types d'épreuves, qu'elles soient en équipage ou en solitaire, in-shore ou au large. Le cockpit offre notamment plus de protection.

Comme le résume Quentin Vlamynck, skipper d'Arkema, « C’est primordial pour mieux tenir le rythme en double ou en solo, et être en mesure d’aller vite longtemps, y compris dans des conditions difficiles. »

Les « faces cachées » de la performance

Comme par le passé, ce nouvel Ocean Fifty a été le fruit d’une intense collaboration technique entre Arkema et Lalou Multi. Résines recyclables, nouveaux matériaux, impression 3D de pièces techniques, énergies propres, de nombreux dossiers sont placés sous le signe de l’innovation et d’autres resteront ouverts tout au long de la vie sportive d’Arkema.

Arkema - cockpit
Avec un cockpit plus spacieux, Arkema offre davantage de protection pour les navigants que son prédécesseur.

1. Voiles

Signées Incidence, très proche du projet Arkema puisque Pierre-Antoine Morvan, champion d’Europe de Match Racing et responsable technique de la voilerie Incidence, sera tacticien pour les grands prix. Les gennakers, J2 et J3 sont cable less, c’est-à-dire dépourvus de câble de tension : le bord d’attaque est plus fin et le creux mieux réparti. Les points d’attache réalisés par Lalou Multi sont en composite Elium®/carbone en substitution de l’aluminium, avec en bénéfices un gain de poids et la recyclabilité.

2. Rouf/Cockpit

Ensemble totalement recyclable et réalisé intégralement en composite à base de résine Elium® recyclée. Environ 80 cm plus bas que sur les autres Ocean Fifty, le cockpit permet de manoeuvrer protégé. Pour une meilleure visibilité quelles que soient les conditions de mer, le cockpit et le rouf sont équipés de vitrages en PMMA ShieldUp® Flex, la première plaque flexible au monde récemment développée. La flexibilité permet une mise en place aisée et sans thermoformage sur des formes au galbe important.
Ce «verre acrylique» est 5 fois plus résistant au choc qu’un PMMA classique. Il est également revêtu d’un vernis antirayure et déperlant. Résultat : une qualité optique remarquable et durable, même dans des conditions difficiles, et un gain de poids de l’ordre de 50 % !

3. Énergie

Des batteries Lithium de dernière génération mettant en oeuvre la technologie Kynar® d’Arkema ont été retenues. Développées par la jeune société française Powertech, elles permettent d’accroître la capacité de stockage d’énergie de 50 %, sans augmentation de poids par rapport à Arkema 1. Associé à une surface supérieure de panneaux photovoltaïques installés sur le bras avant, le système assure une alimentation énergétique des équipements de bord en autonomie complète, sans émettre un gramme de CO2.

4. Flotteurs

Les flotteurs sont dotés de redans mais leur volume est plus faible que ceux d’Arkema 1 puisque le foil donne l’appui nécessaire. Le dièdre (angle entre le bras et l’horizontale) a été augmenté pour éviter que le flotteur positionné au vent ne traîne dans l’eau, par petit temps.

5. Coque centrale

Validée par de nombreuses simulations numériques (CFD), elle est large au pont pour augmenter l’effet de plaque sur les voiles d’avant. Sous la flottaison, elle est profonde avec des sections en V pour un passage à la mer moins heurté. Le brion dégagé permet des rotations plus efficaces. Comme pour les flotteurs et les bras, l’ensemble de la structure et des cloisons est assemblé par collage structural méthacrylate de chez Bostik, filiale du groupe Arkema.

Retour sur la construction d'Arkema

Revivez la construction d'Arkema

Lalou Roucayrol et Quentin Vlamynck très présents pendant le chantier

Lalou Roucayrol et Quentin Vlamynck se sont naturellement très impliqués sur la construction d'Arkema. Le premier en tant que responsable de la gestion du projet et expert des matériaux Arkema, et le second en tant que skipper du bateau.

Je sais qu’il est primordial d’être au plus près du chantier, de la construction et de pouvoir y intégrer mes choix techniques en consultation avec Lalou, Nicolas Coudrais du bureau d’étude et Romaric Neyhousser, l’architecte. C’est la philosophie de la formation Lalou Multi de ne pas dissocier le skipper des choix stratégiques

Le chantier d'Arkema en images

Une place de choix pour les matériaux Arkema

Comme lors des expériences antérieures sur Ocean Fifty et Mini 6.50, les matériaux du Groupe sont à l'honneur sur le nouveau trimaran Arkema.

Par exemple, la résine thermoplastique Elium® a été utilisée pour fabriquer un certain nombre de pièces, dont le moule de bras, recyclé en fin de construction. Parmi les autres applications : une utilisation encore plus importante de la large gamme des adhésifs Bostik, la réalisation de pièces en impression 3D et un travail au niveau des voiles ou encore des batteries.

Les colles structurales de Bostik utilisées sur le Ocean Fifty Arkema apportent beaucoup en matière de légèreté, de résistance et de durabilité.

« Le travail entrepris en particulier avec la résine Elium® est approfondi et vient compléter des développements sur d'autres marchés tels que l'éolien. La construction d'Arkema a été l'occasion pour nous de faire la démonstration de la recyclabilité de composites à base de cette résine thermoplastique. Ce nouveau trimaran est également une superbe vitrine pour d’autres produits du Groupe, comme les colles structurales de Bostik qui apportent beaucoup en matière de légèreté, de résistance et de durabilité. Nous avions des équipes R&D dédiées à ce projet de construction pour identifier des matériaux déjà applicables et ceux envisageables à plus long terme. Un bateau de compétition tel que ce nouveau trimaran est un vecteur incroyable d’image mais c’est surtout un laboratoire à l’échelle 1 qui nous permet de montrer et éprouver la performance de nos matériaux en conditions réelles pour le nautisme. Un "démonstrateur matériaux" transposable à d’autres secteurs d’application. »
Gilles Galinier, directeur de la Communication du groupe Arkema

Des voiles de nouvelle génération

Cela fait des années que Lalou Roucayrol teste du matériel pour la voilerie Incidence. Équipé d’une voile de test – un gennaker Strong Luff – sur les différents grands prix de la saison 2019 et durant les entraînements, les résultats ont été plus que satisfaisants, comme l’explique Pierre-Antoine Morvan, responsable de la R&D chez Incidence Group : « C’est une voile sans câble, en DFi®, très novatrice. L'atout majeur du Strong Luff est, comme son nom l'indique, la tenue du guindant mais aussi un gain sensible de performance. Elle est plus légère, polyvalente et plus dynamique. »

À cela s’ajoute l’utilisation de résine Elium® pour la réalisation des pièces d’accastillage. César Dohy, maître voilier chez Incidence, explique : « Pour tenir ces voiles, il existe deux pièces très spécifiques que l’on appelle des cosses. Ce sont des pièces en aluminium de 10 cm² environ de forme triangulaire aux points d’amures et de têtière qui tiennent littéralement la voile. Fabriquées en résine Elium®, elles sont ainsi plus légères, avec des formes plus douces et deviennent désormais recyclables. Quentin et Lalou les ont testées aux Canaries et les premiers retours sont concluants. »

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