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Pour Arkema, l’excellence en matière de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) est un enjeu majeur, plébiscité par les parties prenantes et qui, intégré aux performances financières, permet de définir le modèle durable de l’entreprise.

Engagé depuis son origine à créer de la valeur sociale et économique tout en préservant l’environnement, le Groupe a développé une politique de responsabilité sociétale forte portée par des programmes concrets et contribuant aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU.

L’éclairage d'Emmanuelle Bromet, Directrice du développement durable.

Emmanuelle Bromet est ingénieure chimiste de formation. Elle a exercé pendant 30 ans des postes de management dans les domaines industriels et ingénierie chez Axens puis chez Air Liquide avant de rejoindre Arkema en 2019 en tant que Directrice Industrielle de l’activité PMMA Europe.

En 2021, elle prend la Direction Industrielle Europe du segment Coating Solutions Downstream, avant d'être nommée, le 28 juillet 2022, Directrice du Développement Durable d’Arkema.

En quoi consiste votre mission ?

Chez Arkema nous avons trois enjeux :
 

  • Piloter l'action du Groupe dans la lutte contre le réchauffement climatique par la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), conformément aux objectifs du Plan Climat qu'Arkema s'est fixé. Chacune de nos lignes d’activités est appelée à contribuer à cette réduction. L’optimisation et l’innovation sur les procédés industriels, l’amélioration continue de l’efficacité énergétique, à un moment où les tensions sont très fortes, ainsi que l’achat d’électricité provenant de sources de plus en plus bas carbone, sont nos principaux leviers d’action.
  • Assurer une gestion optimale des ressources et notre contribution à l’économie circulaire.
  • Et surtout renforcer notre offre produits vers des solutions toujours plus respectueuses de l’environnement. À l’échelle planétaire, les défis sont nombreux pour la décennie qui s’ouvre.

Quelles sont les grandes lignes du Plan Climat d'Arkema qui a été renforcé en juillet 2022 ?

Nous nous situons à la fois dans un continuum et un renforcement de ce programme.

L'Accord adopté lors de la COP 21 à Paris en 2015 visait à limiter le réchauffement climatique « bien en-dessous de 2°C » et à poursuivre les actions afin de le limiter à 1,5 degré Celsius à la fin du siècle par rapport au niveau préindustriel. Notre précédent engagement était aligné sur une trajectoire « bien en-dessous de 2°C ».

Le 7 juillet 2022, nous avons relevé notre niveau d'exigence en nous alignant sur une trajectoire 1,5°C, ce qui, on le comprend aisément, exige de notre part de mettre en œuvre tous les leviers existants.

Cette trajectoire carbone sera accompagnée par une enveloppe d’investissements d’environ de 400 millions sur huit ans, dédiés à la réduction de notre empreinte carbone ! Un effort considérable. »

Notre nouvel engagement, relevé en mai 2023, se traduit par un objectif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 de 48,5 % sur les scopes 1+2 et de 54 % sur le scope 3 par rapport à 2019, quelle que soit notre croissance organique. Cet objectif est établi selon une approche Science Based Target (SBT). Il porte sur les émissions tous les scopes afin de prendre en compte l'ensemble de la chaîne de valeur d’Arkema, en intégrant notamment les émissions liées à nos matières premières et à l’utilisation finale de nos produits.

Cette trajectoire carbone sera accompagnée par une enveloppe d’investissements d’environ de 400 millions sur huit ans, dédiés à la réduction de notre empreinte carbone ! Un effort considérable. J'ajoute qu'en tant qu'industrielle, je suis particulièrement attachée à travailler sur la dimension opérationnelle car les usines ont un rôle clé à jouer. dans cette la trajectoire carbone ambitieuse.

Scopes 1, 2 et 3, on s'y perd un peu... Pouvez-vous préciser ?

Concernant les différents Scopes d'émissions, le Scope 1 englobe toutes les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) sur nos sites : émissions directes intra site, par exemple la combustion dans les chaudières, les composés organiques volatils (COV) traités dans les incinérateurs, les fuites ou émissions diffuses.

Le Scope 2, émissions indirectes, correspond aux GES émis lors de la production de l'énergie (électricité, vapeur, chaleur, froid) que nous achetons et consommons sur nos sites. Précisons que si la vapeur est produite à l'intérieur de l'usine, les émissions sont comptabilisées en Scope 1.

Quant au Scope 3, c'est l'impact CO2 du reste de la chaîne de valeur, en amont et en aval de nos sites, autrement-dit l’impact des matières premières, de leur transport, de la supply, de l'utilisation des produits eux-mêmes jusqu'à leur fin de vie, du traitement des déchets à l’extérieur de nos sites ainsi que les émissions associées au personnel, aux locaux, aux investissements. Ceci explique pourquoi les tonnages de GES de Scope 3 sont bien plus conséquents que ceux des scopes 1 et 2.

Nous visons un objectif de 70 millions de tonnes d'équivalent CO2 (CO2e) pour le Scope 3 en 2030 et de 1,9 million de tonnes de CO2e pour les scopes 1+2.

En 2019, les émissions de scopes 1 et 2 représentaient 3,7 millions de tonnes équivalent CO2. En 2022, ils représentaient 2,4 millions, soit une baisse de 34%. Notre objectif 2030 à court terme 1,5 degré SBT est de 1,9 million de tonnes, soit une réduction de 48,5% par rapport à 2019. En 2019, les émissions de scope 3 représentait 158 millions de tonnes équivalent CO2. En 2022, ils représentaient 78 millions, soit une baisse de 49%. Notre objectif 2030 à court terme 1,5 degré SBT est de 70 millions de tonnes, soit une réduction de 54% par rapport à 2019.
Emissions directes (scope 1) générées par les opérations et procédés de production sur nos usines ; et émissions indirectes (scope 2) générées par l'électricité et vapeur achetés pour nos usines.
Le scope 3 regroupe les activités amont et aval (achats de matières premières, de bien et services, la transformation, utilisation et traitement en fin de vie de nos produits, etc.).
Retrouvez l'interview en vidéo.

Quelle place tient l'offre durable ?

Elle est centrale dans ce contexte de crise climatique et environnementale. En parallèle de nos actions pour réduire nos propres émissions de GES, nous contribuons plus que jamais à proposer des solutions qui vont aider nos clients à réduire leur empreinte environnementale grâce à des matériaux spécialisés plus légers, biosourcés, recyclables... C'est un vrai marqueur d'entreprise qui permet à Arkema de se différencier.

Il ne faut pas envisager le développement durable sous l'angle de la contrainte mais comme l'opportunité de nous permettre, autant qu'à nos clients, d'opérer la transition vers un avenir durable.

Un chiffre à mentionner : 90% de nos brevets d'aujourd'hui répondent aux Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par les Nations Unies !

L'innovation durable est une des voies qui permettra de concilier ces objectifs et impératifs climatiques, de contribuer aux efforts de la société au sens large, tout en apportant à nos clients des solutions qui contribuent à leur performance durable, autant qu'à la croissance durable de nos activités. C'est une équation gagnante pour tout le monde.

Sommes-nous armés pour ce défi ?

Arkema s'est mis en mouvement depuis plusieurs années sur tous ces sujets afin de créer de la valeur tout en développant une politique de responsabilité sociétale forte portée par des programmes concrets et contribuant aux ODD de l’ONU. Nous allons bien au-delà des exigences réglementaires et nous nous fixons des objectifs volontaristes. C’est tout l’objet de notre politique RSE, que nous déployons sur l’ensemble de notre chaine de valeur à travers trois grands engagements : offrir des solutions durables portées par l'innovation, agir en industriel responsable, cultiver une position d’employeur de référence et rechercher un dialogue ouvert avec nos parties prenantes.

La responsabilité de l’équipe de Développement Durable est d'animer un grand nombre de ces thématiques. Un travail est déjà en cours dans nos usines, au sein de l’ensemble des BUs mais aussi avec nos fournisseurs et nos clients. Il est à noter que nos clients nous poussent à accélérer. Une interdépendance vertueuse se met en place. Nos 5 plateformes d'innovation que sont l'allègement et le design des matériaux, les solutions pour l’électronique, les énergies nouvelles, le confort et la performance de l'habitat, et la gestion des ressources naturelles, portent véritablement cette dynamique.

90% de nos brevets d'aujourd'hui répondent aux Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par les Nations Unies ! »

J'ajoute qu'en 2021, nous avons considérablement progressé sur notre programme ARCHIMEDES qui est une démarche d’évaluation systématique de notre portefeuille de ventes au regard de sa contribution aux ODD de l’ONU. Nous nous sommes fixés comme cible d’atteindre 65% de nos ventes à ImpACT+ d’ici à 2030, en misant notamment sur l’innovation durable portant sur les produits et les applications, et l'amélioration continue de nos solutions.

Toutes les Business Units ont utilisé cet outil pour bâtir leurs roadmaps stratégiques qui vise à orienter leurs portefeuilles vers une offre encore plus durable. Nous n'avançons pas seuls. Nos clients en particulier sont, doivent et veulent être associés à la démarche d'Arkema. C'est notamment vrai dans des projets de recyclage post-industriel et post-consommation. Cela se joue essentiellement pour nous sur l’ensemble des trois segments, celui des polymères techniques avec par exemple notre gamme Rilsan mais c'est aussi une réalité dans les solutions qui concernent nos adhésifs avec des produits tels que les gammes Nuplaviva à destination du marché de l’hygiène, qui sont de 50 à 75% bio-sourcées et les coating avec par exemple les peintures décoratives Synaqua à base de 97% de matières premières bio-sourcées. 

Tous ces produits contribuent fortement à notre offre durable. L'impulsion d'une Direction du Développement Durable comme celle d'Arkema est de faire en sorte qu'un cap soit fixé et d'entraîner tout le monde sur des actions possibles, maîtrisables et gérables dans le temps pour une entreprise comme la nôtre. C'est aussi ça notre réalité.

Qu'attendez-vous des 20 000 collaboratrices et collaborateurs d'Arkema ?

Un changement de vision, et une réelle implication. En effet, la mobilisation de tous est cruciale face à l’urgence climatique et il est de notre responsabilité et dans l’intérêt commun d’agir vite. Il faut que nous nous sentions toutes et tous propriétaires du sujet. Que tous les collaborateurs s'approprient le discours et soient capables de le véhiculer.

Il y a aujourd'hui une vraie dynamique au sein d’Arkema sur cette problématique. Il y a des initiatives, et il faut que nous les partagions davantage afin que chacun puisse s’en inspirer pour développer ses propres solutions. L'acculturation est clairement l'un de mes objectifs. Tout le monde a besoin de mieux comprendre ce que fait l'entreprise pour savoir en parler.

C'est aussi très important parce qu'il y a une quête de sens un peu générale autour de ce sujet et ces enjeux. Chacun veut et doit comprendre ce que fait son entreprise dans ces domaines.

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