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Bill, directeur iTeam

Bill Zhang, 48 ans, est né à Changshu dans la province du Jiangsu, à une heure en train de Shanghai. Située dans le delta du Yang-Tsé-Kiang, la ville de 2 millions d’habitants s’est imposée avec toute la région comme un acteur économique de poids en l’espace de trois décennies. En conséquence, l’usine Arkema de Changshu est aujourd’hui le plus important site Arkema en Chine et dans le monde avec plus de 800 salariés.

Bill est du nombre et l’un des plus anciens. Il a vu Arkema prendre son essor dopé par le dynamisme chinois et a vécu tous ces changements profonds. « Je suis né à Changshu en 1970 et y ai grandi avec mes parents. Mon père travaillait en Compensation & Benefits et ma mère était designer dans une usine de dentelle industrielle ; tous les deux sont aujourd’hui à la retraite », ouvre-t-il, « aujourd’hui, je vis dans le même quartier avec ma femme et mon fils, qui est maintenant étudiant. »

De l’électronique à la logistique… à l’informatique

De l’électronique à la logistique… à l’informatiqueA la fin des années 80, Bill Zhang s’inscrit à l’université locale, le Changshu Institute of Technology et décroche un diplôme en électronique. De suite, il se lance dans la vie professionnelle dès le début des années 90 et obtient un poste de fonctionnaire dans l’administration régionale : « Je travaillais pour le gouvernement comme agent de conformité pour les marchandises ; mon travail consistait à vérifier la qualité des produits, le poids, les mesures, le respect des standards, la pression et la température », explique-t-il, « mais avec cette expérience, j’ai été rapidement recruté par une entreprise de logistique ; le vrai changement est apparu en 1991 lorsque j’ai commencé à travailler avec un ordinateur, qui venait juste de faire son apparition dans notre pays. » Il met alors les bouchées double pour se mettre à niveau et construire son avenir.

Son passage de l’administration au secteur privé et à l’informatique est en soi une parabole de l’histoire économique chinoise contemporaine. Pendant que Bill affutait ses compétences, le monde des affaires faisait de même et entrait dans une période inédite de croissance à deux chiffres, sous les yeux ébahis de la communauté mondiale subjuguée par le retour sur la scène de l’empire du Milieu. L’environnement professionnel a été si bouleversé que Bill a l’impression de parler d’une époque lointaine, révolue.

Son passage de l’administration au secteur privé et à l’informatique est en soi une parabole de l’histoire économique chinoise contemporaine. Pendant que Bill affutait ses compétences, le monde des affaires faisait de même et entrait dans une période inédite de croissance à deux chiffres, sous les yeux ébahis de la communauté mondiale subjuguée par le retour sur la scène de l’empire du Milieu. L’environnement professionnel a été si bouleversé que Bill a l’impression de parler d’une époque lointaine, révolue.

Sa plus grande révélation tient sans aucun doute dans la découverte de l’IT, à l’instar d’une grande part de la population active de cette génération. « L’entrée dans la révolution de l’informatique a été un véritable bouleversement pour tous les travailleurs, moi compris », se remémore-t-il. En 1999, Bill rejoint le département IT d’AtoFina, qui bientôt deviendra Arkema. A cette époque, la société démarre son activité en Chine et l’atmosphère qui règne dans les bureaux évoque plutôt celle d’une PME. Il en profite pour se mettre à niveau. « J’ai passé beaucoup de temps et d’énergie à apprendre de mes collègues. En qualité d’ingénieur IT, ma mission consistait à l’époque à assurer la pleine disponibilité de notre environnement IT, assurer l’exploitation et la maintenance », précise Bill, « mais à l’époque, Arkema comptait moins de cent salariés sur la Chine et notre parc informatique tenait dans un serveur unique une quarantaine de postes. »

Les choses ont bien changé depuis, et sa carrière avec. Bill Zhang est aujourd’hui directeur iTeam pour toute la Chine. « La croissance d’Arkema ici a été rapide et continue. Ainsi, de 40 postes le site de Changshu est passé à 500 dont 100 affectés à la gestion des process de production et plus de 600 utilisateurs ; à ce jour notre parc s’élève à 1900 postes. » A la tête d’une équipe de 22 personnes, dont 8 sur le site de Changshu, ses missions ont évolué vers le management et la gestion des grands projets. « Le pilotage des projets est au cœur de ma mission, et en particulier tout ce qui a trait à la conduite du changement numérique. »

Il est facile d’imaginer le challenge qu’a représenté pour Bill de se retrouver dans un environnement à la fois nouveau et si changeant. « C’est sûr, cela n’a pas été facile, mais j’aime les défis. Et puis, Arkema est toujours en croissance, lance de nouveaux produits et attirent de nouveaux clients ; les équipes iTeam jouent un rôle essentiel dans ce processus. » Depuis ses débuts, il a maintenant trouvé toute sa place parmi les travailleurs de Changshu qu’il connaît tous si bien. Il est reconnu et respecté dans les équipes. Si bien qu’à la création du comité d’entreprise en 2007, il est élu comme représentant du personnel puis président, fonction qu’il occupe depuis huit ans. « C’est un rôle qui me plait mais je pense à me retirer ; il n’est pas bon de rester trop longtemps à la même place, de nouvelles personnes amènent de nouvelles idées et innovent plus facilement. »

Bill Zhang se sent bien à Changshu. « Notre société est ouverte et à l’écoute, elle encourage le développement personnel de ses employés, pour un bénéfice qui profite à tous ; ici tout le monde est très motivé et il règne un fort esprit d’équipe. » Cependant, il y a une contrepartie : en qualité de directeur ou de président, il passe la plupart de ses journées assis derrière un bureau. Mais Bill a trouvé un exutoire : le sport, une passion qu’il cultive depuis son enfance.

Badminton, transpiration et sentiment de plénitude

« Comme travailleur, le sport m’aide à me sentir bien dans mon corps ; comme manager, j’y vois un moyen pour les équipes de se rapprocher et de travailler mieux ensemble », explique-t-il, « j’encourage chacun à s’aérer l’esprit afin d’augmenter sa productivité et raccourcir les délais opérationnels. Le sport est un véritable créateur de bonheur. » Fort de cette foi dans les vertus de l’activité physique, Bill a poussé à la création de clubs sportifs et de loisirs. « En qualité de président du comité d’entreprise, je me suis efforcé de créer plusieurs clubs comme un club de badminton, un club de vélo, de pêche ou encore de photographie ou de cuisine ; la direction d’Arkema et le comité d’entreprise ont fait le maximum pour aider à leur essor, soit en avançant des fonds ou des crédits, soit en mettant des locaux à disposition. »

Le sport est un compagnon de route depuis toujours. Dans son enfance, en sus des sorties skate-board avec ses amis dans les rues de Changshu, il a pratiqué intensément le tennis de table. « J’ai vraiment été très assidu, le tennis de table est très populaire en Chine, si populaire même que depuis beaucoup de gens se sont tournés vers de nouvelles activités physiques, comme le marathon par exemple. », se remémore-t-il. « Pour ma part, je me suis mis au tennis pendant plusieurs années, jusqu’à ce que, vers mes 30 ans, je découvre le badminton. »

Never walk alone

Sérieux et motivé, Bill fait rapidement des progrès dans sa nouvelle passion. L’excitation de la frappe, les mouvements du volant, tout n’est que vitesse, énergie et concentration. « Le Badminton est aussi exigeant que relaxant. Vous transpirez beaucoup, bien plus qu’au ping pong. Et c’est un sport très compétitif : face à un adversaire plus fort, il faut trouver comment contourner la difficulté ou bien s’entraîner encore plus dur pour élever son niveau. »

Le sport est un défi qui rapproche. C’est ainsi qu’il est à l’origine de la fondation du club de badminton sur le site de Changshu. Durant plusieurs années, il en fût un des champions. Mais le temps passe et ses attentes en matière sportive ont évolué d’autant. « J’ai longtemps joué en individuel, mais je prends de l’âge et mes capacités s’érodent. La vélocité est essentielle en badminton et le rythme de jeu est véritablement frénétique. C’est pourquoi je me suis mis à jouer en double. J’apprécie tout autant, cela devient un jeu en équipe tout en continuant à me maintenir en bonne forme. » Aucun regret donc devant la marche du temps. Avec les années le sport lui apparaît d’abord comme une façon de rapprocher les gens. Ainsi le club s’est structuré, compte plusieurs équipes et un mini championnat rassemble désormais chaque année les joueurs de divers sites Arkema pour la Chine. A la dernière édition en octobre, les équipes de Changshu ont tenu honorablement leur rang dans les cinq catégories de jeu.


Pour Bill, l’esprit d’équipe reste le moteur principal pour progresser. Son adage personnel, « je préfère marcher à deux que seul » résume bien sa démarche. Il est une équipe à lui seul.


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