Clément, V.I.E en Argentine

En quoi consiste ta mission ? quelles compétences sont nécessaires ?

Par nature, le volume de vente se réduit d'année en année. Pour compenser, il important de dénicher les potentiels clients qui seront les acheteurs de demain de nos produits. C’est ce qu'on appelle le NBD pour New Business Development. C'est donc ma mission pour le périmètre Latin America corne sud - hors Brésil - (Argentine, Chili, Uruguay, Bolivie, Paraguay), qualifiée de région à fort potentiel de croissance.
 
En quelques mots, ma mission consiste à analyser le marché et son potentiel, faire une étude du paysage compétitif (entreprise, type de produit, volume et prix), faire la veille et un suivi des projets en cours et enfin à initier le premier contact pour explorer précisément l'enjeu et le besoin du prospect, et ainsi s'assurer que notre produit va lui apporter une réelle valeur ajoutée.
 
En tant que Business Developer, il faut savoir faire preuve d'ouverture d'esprit, sortir des sentiers battus afin de trouver de nouvelles idées d'applications, de potentiel ou tout simplement de chemin pour parvenir à contacter un prospect. Concernant ce dernier point, il est nécessaire de faire preuve de persévérance. Par exemple, certains marchés sont plus fermés que d'autres, ainsi entrer en contact avec un responsable technique ou des achats s'avère une rude tâche, et c'est le cas du marché mining.

Dernier point, sur mon périmètre produit, Arkema est positionné en amont sur la chaine de valeur. Ainsi, il est préférable d'avoir un background technique afin de pouvoir comprendre et échanger avec le prospect des problématiques techniques, bien que je sois épaulé de la meilleure des manières par des responsables techniques.
 

Comment se sont passés ton recrutement et ton intégration ?

J'ai pris goût aux expériences internationales au travers des stages et semestres à l'étranger lors de mon cursus à l'école de Chimie. Ainsi, réaliser une mission VIE s'est révélé une suite logique une fois diplômé. Pour ce faire, mon plan était d'intégrer une entreprise qui envoyait des jeunes diplômés en VIE.
 
Ce fût le cas d'Arkema, entreprise que j'ai intégré lors de mon stage de fin d'étude. J’ai fait part de mon projet de poursuivre en VIE chez Arkema à mes managers et collègues. Ces derniers ont soutenu et transmis ma candidature en interne, et ont ainsi grandement contribué à ce que cette opportunité de VIE en Argentine se profile. C'en est suivi deux réunions, une avec le directeur général et le responsable RH d'Arkema Brésil, puis une autre avec le directeur général et la responsable RH d'Arkema Argentine afin de valider l'adéquation du profil au poste.
 
Pour ce qui est de l'installation sur place, cela s'est super bien passé ! Business France s'est occupé de la majorité des formalités administratives. Puis la filiale d’Argentine a pris grand soin de moi lors de mon arrivée. Etant le premier VIE de cette entité, j'ai vraiment senti une grande attention portée à mon égard dès les premiers jours, une attention qui se poursuit aujourd'hui encore. Tout comme l'intégration dans l'équipe qui s'est passée à merveille, une équipe à taille humaine et assez jeune.
 

Quelles ont été tes premières impressions lorsque tu as commencé ta mission ?

Pour l’anecdote, ce fût très agréable de quitter les premières températures automnales d’Europe et de vivre une deuxième saison chaude d’affilée !
 
Puis on revient vite à la réalité en se rendant compte de ce que c'est de vivre dans un pays en hyper-inflation, avec des prix qui changent toutes les semaines. Sans parler des nombreux taux de change qui existent dans le pays, et l'obligation lors des premiers mois de payer en espèces si l'on voulait bénéficier d'un taux de change intéressant avec l'euro.
 
Mais le principal challenge reste la mission en elle-même : premier travail avec un contact client direct pour ma première expérience significative dans un pays hispanophone, sur des marchés que je ne connaissais pas. Mais cela tombe bien, j'adore les challenges.
 
Et bien enttendu, le défi de la langue. J'avais arrêté d'apprendre/de pratiquer l'espagnol 4 ans avant mon arrivée en Argentine. Puis entre temps, j'avais commencé à apprendre le portugais. Ainsi, le défi était de communiquer sans toutefois tomber dans le portuñol (le fait de mélanger l'espagnol et le portugais).
 
Ceci étant dit, je trouve que réaliser un VIE en Amérique latine est d'autant plus intéressant qu'il est possible de maitriser un voire deux langages, du fait de la racine commune au français, et d'avoir de ce fait la possibilité de communiquer avec n'importe quelle personne du continent.
 
Côté choc des cultures, je n'avais pas imaginé une telle passion pour le football. D'autant plus que le timing était parfait : je suis arrivé en novembre 2022, soit 3 semaines avant le début de la Coupe du Monde. Il fallait voir la ferveur du peuple argentin tout au long de la compétition, qui s'est conclue par la victoire finale de l'équipe d'Argentine et un moment de folie dans les rues de Buenos Aires. Même si la France a perdu ce jour-là, ce moment restera longtemps gravé dans ma mémoire.

Enfin, on ne peut pas évoquer l'Argentine sans parler de la qualité de sa viande et son fameux asado, tout comme de sa boisson traditionnelle, le maté, une infusion aux feuilles de yerba mate. D'ailleurs, mes collègues me disent que je suis bien argentinisé : je bois du maté, je ne dis jamais non à un asado et je suis devenu un grand amateur de Fernet, la boisson festive par excellence en Argentine.
 

Comment résumerais-tu ton VIE chez Arkema en 3 mots ?

Découverte, expériences, enrichissant
 

Un conseil à donner à celles et ceux qui souhaiteraient faire un V.I.E chez Arkema ?

Go go go ! Il ne faut pas laisser une telle opportunité passer. Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, c'est juste une expérience incroyable !
 
Par contre, cela ne va pas tomber du ciel. Soyez proactif, démarquez-vous, vendez-vous et vendez ce que vous pouvez apporter à l'entreprise, quitte à vous créer votre propre mission VIE.