Coupe du monde féminine de la FIFA™ 2019 : Gaëtane Thiney aux couleurs d’Arkema
Pouvez-vous revenir sur les faits marquants de votre carrière ?
J’ai commencé à jouer à l’ASS Brienne-le-Château dans l’Aube, ma région de naissance, avant de débuter en championnat de 1ère division en 2000. En ce qui concerne la sélection nationale, j’ai intégré les Bleuettes (- 19 ans) en 2003, année où nous avons été championnes d’Europe. Ça a été un déclic pour moi, tant par l’exigence de haut niveau que par les émotions extraordinaires que l’on pouvait vivre.
Ensuite, je retiens ma première sélection en équipe de France A, le 28 février 2007 face à la Chine (victoire 2-0). C’est un souvenir marquant parce qu’en plus d’être appelée pour la première fois, j’ai aussi été immédiatement titularisée, et j’ai marqué !
Côté club [Gaëtane a signé en 2006 au FCF Juvisy, devenu le Paris FC], nous avons réalisé deux supers parcours en Champions League, en atteignant les quarts de finale en 2011 et les demis en 2013 contre Lyon. Dans le même temps, il y a eu l’Euro avec l’équipe de France en 2009, 2013 et 2017.
« On a changé de dimension ! »
Pour ce qui est des grandes émotions, je dirais qu’il y a eu toute la période de qualification pour la Coupe du monde 2011 en Allemagne, et la compétition qui a suivi. C’était magnifique. L’Allemagne considérait le foot féminin avec autant de sérieux que celui des garçons. Le rendu télévisuel était parfait, les stades étaient pleins.
Nous n’avions pas du tout l’habitude de ça chez les Bleues. Nous avons été galvanisées. C’était la première fois que l’équipe de France féminine sortait d’une phase de poule. Nous nous sommes hissées en demi-finale. Il y a eu énormément d’émotion, et le public français était conquis. On a un peu changé de dimension.
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C’est le nombre de buts officiellement inscrits par Gaëtane Thiney, toutes compétitions confondues, en 599 matches (en mars 2019).
En équipe de France, elle a marqué 58 buts en 151 sélections.
L’année suivante, nous nous sommes retrouvées aux Jeux Olympiques de Londres. Vivre cette compétition, se retrouver au milieu de tous ces athlètes, c’était énorme ! Malheureusement, nous avons fini 4ème, laissant filer la médaille de bronze, contre le Canada. On tire 25 fois aux buts, dont un poteau et une transversale, et ce sont elles qui marquent à la 92ème ! Le hold-up parfait. Mais le fait de se retrouver à Wembley devant 50 000 personnes, c’est fou pour nous qui étions plutôt habituées à jouer devant 500 personnes ! Là, c’était un mélange de grosse émotion et de forte déception.
Comment avez-vous vécu le fait de ne pas avoir été appelée ensuite sous la mandature de Philippe Bergeroo en 2015 ?
Cette expérience a été à la fois très difficile et très enrichissante. À l’époque, j’avais twitté : « Je garde la forme même si j’aurais préféré qu’elle soit olympique. Objectif Coupe du monde 2019 ! » [Gaëtane a donc manqué les JO 2016 à Rio].
J’ai essayé de positiver, de me projeter, et j’ai eu finalement l’opportunité de revenir pour l’Euro 2017. L’histoire est encore plus belle après être passée par des périodes compliquées. Comme dans la vie, j’ai envie de dire, il faut essayer de rebondir. Ça a été le cas, j’en suis assez fière.
Quel est votre sentiment sur votre partenariat avec Arkema ?
C’est génial d’être soutenue. C’est ce qui fait que l’on est encore debout. Avec Arkema, le feeling est tout de suite passé. Pourtant la chimie est un monde que je ne connaissais pas. Mais cette rencontre va me permettre de découvrir plein de choses. J’en ai envie.
« Avec Arkema, le feeling est tout de suite passé ».
Lors de ma dernière visite, j’ai adoré discuter avec des gens qui parlent avec passion de ce qu’ils font. J’ai ressenti que bien qu’étant dans une entreprise de 20 000 personnes, elle a su conserver une vraie dimension humaine. Je trouve ça top. J’espère faire honneur à ce partenariat et ramener la Coupe du Monde chez Arkema !
Gaëtane est unanimement estimée dans le monde du foot. Elle s’est beaucoup battue pour avoir l’opportunité de jouer au football à ce niveau. Pendant des années, elle a été obligée de pratiquer avec des hommes faute de club féminin à sa disposition ! Gaëtane ne brille pas seulement ballon aux pieds. Forte de sa longue expérience, elle joue dans l’équipe de France un rôle majeur notamment pour l’intégration des plus jeunes au groupe France. Le profil de Gaëtane correspond à nos valeurs."