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Quentin Vlamynck s’est emparé de la 14e place de la première étape de la Mini Transat La Boulangère, dans la catégorie des prototypes. Le skipper du Mini 6.50 Arkema 3 a profité de cette navigation de dix jours et demi au large pour engranger une nouvelle expérience maritime forte et tirer de précieux enseignements sur la manière de mener son bateau innovant.

Au départ de La Rochelle, le 1er octobre, Quentin Vlamynck tablait sur 8 jours de navigation. C’était sans compter sur une grande bulle sans vent qui a scotché l'ensemble de la flotte de la Mini Transat La Boulangère, sans épargner le skipper du Mini 6.50 Arkema 3. Arrivé à Las Palmas de Gran Canaria à 3 h 59 du matin (heure française) jeudi 12 octobre, Quentin a finalement bouclé cette première étape de 1 350 milles en 10 jours 11 heures 59 minutes et 10 secondes.

L'interview de Quentin Vlamynck

Quentin, racontes-nous dans les grandes lignes cette première étape ?

Quentin Vlamynck : « La traversée du golfe de Gascogne n’a pas été simple pour moi et je me suis rapidement fait décrocher. Au passage du cap Finisterre (Galice), nous avons touché du vent assez fort, et j’ai fait attention de ne pas abimer le bateau. Ensuite, la situation semblait plus claire et j’ai commencé à réattaquer. Le vent a doucement baissé et je suis tombé dans une zone de pétole (absence de vent [ndlr]). Cette situation a duré, c’était interminable. Il fallait prendre son mal en patience et faire marcher le bateau du mieux possible. »

Mais tu as finalement limité les dégâts et les écarts ne sont pas rédhibitoires à l’arrivée…

Quentin Vlamynck : « Oui, au final j'arrive un peu frustré en terme de classement mais en temps de temps de parcours, c'est correct. Les autres ne sont pas trop loin devant.  Mon retard est d’environ 12 heures sur les premiers. Il sera difficile de les reprendre, mais le top 5 me semble encore jouable. Cela dépendra des conditions météo rencontrées. »

Humainement, comment as-tu vécu ces 10 jours et demi de mer ?

Quentin Vlamynck : « Très bien, c’était une belle expérience. Le fait d’avoir déjà bouclé la Mini Transat en 2015 m’a beaucoup aidé, notamment pour le rythme et la vie à bord. J’ai fait attention à ne pas me mettre dans le rouge niveau sommeil, en même temps on avait l'occasion de dormir durant les longues journées sans vent ! Tourné vers la performance, Arkema 3 demande des sacrifices au niveau du confort. Même si l’étape a été plus longue que prévu, je n'ai pas manqué de nourriture car je me suis peu alimenté en début de course. C'était plus compliqué au niveau de l'eau. En tout cas, cette première étape a été un bon entraînement pour la seconde. J'ai beaucoup appris. Je suis satisfait de mon comportement et de celui de mon bateau. »

Comment juges-tu les performances d'Arkema 3 à l’aune de cette première étape de la Mini Transat ?

Quentin Vlamynck : « Je n’ai rien cassé et le bateau a parfaitement tenu le coup, c’est top. Les 24-30 heures de vent soutenu au cap Finisterre ont été intéressantes, même si je n’ai pas pu vraiment sortir les foils en raison du mauvais état de la mer. »

Justement, comment appréhendes-tu ce parcours entre les Canaries et Le Marin (Martinique), le gros morceau de la Mini Transat ?

Quentin Vlamynck : « L’étape est longue, environ deux semaines, et il peut encore se passer beaucoup de choses. Les écarts peuvent vite se creuser. L'idéal pour moi, ce serait du vent portant assez fort dès le début pour garder le contact avec la tête de course. Puis une situation avec des alizés stables et une longue houle jusqu’à l’arrivée... »

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