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Ce dimanche à 13 h 35, Lalou Roucayrol et Alex Pella ont pris au Havre le départ de la Transat Jacques Vabre dans des conditions sportives d’emblée dans le bain de cette transatlantique à destination de Salvador de Bahia, au Brésil. Parmi la flotte des six Multi50, le duo franco-espagnol d’Arkema aura clairement sa carte à jouer. Les deux hommes pourront aussi compter sur les conseils avisés de leur routeuse à terre, Karine Fauconnier.

L'interview de Lalou Roucayrol et Alex Pella

Lalou, Alex, prenez-vous le départ de la Transat Jacques Vabre avec le niveau de préparation que vous escomptiez ?

Lalou Roucayrol : « Nous avons clairement parcouru moins de milles ensemble que nos concurrents en Multi50. Nous manquons de pratique en commun mais à nous deux nous cumulons beaucoup d’expérience. »

Alex Pella : « Niveau navigation, nous aurions aimé faire plus. Nous n'avons pas vraiment pu chercher des conditions soutenues durant la préparation mais je me sens en confiance et valorisé dans cette équipe. Tout est nickel sur le bateau, le team est bien structuré, cela facilite les choses. Je pars confiant sur la Transat Jacques Vabre. »

 

En double, l’aspect humain est primordial. L’entente entre vous est-elle toujours aussi bonne ?

Lalou Roucayrol : « Oui, cela fait trois semaines que nous sommes tous les jours ensemble et tout se passe parfaitement bien. Nous avons toujours des sujets de conversation en dehors de la voile, nous passons du bon temps ensemble. Alex se met au service de l’écurie, c’est très agréable. »

Alex Pella : « Les choses sont claires entre nous : sur ce projet, Lalou est le leader car il connaît son bateau bien mieux que moi. J’intègre l’équipe pour aider et faire profiter de mon expérience. Il y aura forcément des moments de stress et de fatigue en course, mais cela fait partie du jeu. »

Les conditions des premiers jours semblent en tout cas favorables : vous aimez tous les deux la brise et le Multi50 Arkema exprime tout son potentiel dans ces conditions…

Lalou Roucayrol: « Oui, globalement le trimaran Arkema est un bateau de brise. Cela ira vite dès le début et nous nous attendons à ne pas beaucoup dormir durant les trois ou quatre premiers jours. Ces conditions sont typiques des courses de novembre comme la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum. On fait avec ! En tout cas, on s’attend à une course rapide. »

Quels sentiments prédominent au moment de s’élancer pour ce parcours de 4 350 milles à destination de Salvador de Bahia ? Le stress ? L’excitation ? L’impatience ?

Alex Pella : « Je me sens calme et serein. Le bateau est bien prêt depuis plusieurs jours, donc pas de stress. Maintenant il faut y aller, il est temps ! »

Lalou Roucayrol : « J’en suis à mon neuvième départ de Transat Jacques Vabre donc je connais l’exercice. Mais c’est toujours un engagement, il n’est pas simple de s’arracher à l’attraction terrestre, à la famille, au confort… La transition est brutale car les sollicitations sont nombreuses avant le départ. »

L’objectif affiché est la victoire ?

Lalou Roucayrol : « Nous sommes des professionnels. Nous formons un bon duo et une équipe à terre au top, avec Karine Fauconnier et Eric Mas qui nous aident sur la partie météo. Nous avons le bateau et les compétences pour décrocher un beau résultat. »

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