Tous les sites web

John, Responsable Santé, Sûreté et Sécurité... et pompier !

Tout le monde aime les pompiers. Ces personnes qui montent au feu en risquant leur vie pour sauver la vôtre. Ils sont généreux, dévoués et pourvus d’une grande part d’humanité. Tout ceci s’applique à merveille pour John Kelly, Responsable senior Santé, Sûreté et Sécurité sur le site de King of Prussia. Sa sobre formule résume tout : « venir en aide aux autres et ramener la paix est toujours très gratifiant, on reçoit beaucoup à sauver des vies. »

John est un pennsylvanien depuis toujours et n’a aucune intention de partir. « Je suis né dans le comté de Montgomery, à peu près à vingt kilomètres de King of Prussia. J’ai passé toute ma vie dans une petite ville, c’est une région où la vie est douce. Le climat est clément avec des saisons marquées mais tempérées. Il y a toujours une foule de choses à faire, se promener dans la campagne, ou rejoindre la côte Est. New-York ou Washington ne sont qu’à deux heures de route. Avec ce cadre de vie, il ne m’est jamais venu à l’idée de partir et lorsqu’Arkema m’a offert ce poste, j’ai sauté sur l’occasion. »

Petit camion de pompier devenu grand

L’amour des pompiers remonte à sa plus tendre enfance. En fait, c’est une histoire de famille. « Les enfants rêvent souvent de devenir pompier ou policier, je n’y pas échappé. Je jouais avec mon camion de pompier mais j’avais un avantage sur les autres : je pouvais voir les choses en vrai. Mon père était chef des pompiers volontaires de ma ville et cela m’a marqué. Je le suivais sur les terrains d’intervention, je ne faisais qu’assister aux actions et aider à ranger après mais j’adorais cela, c’était surtout une façon de passer du temps avec mon père », se remémore-t-il.

C’est donc naturellement qu’il rejoint la brigade de Worcester et de Skippack et qu’il fait ses premières armes. En parallèle, il suit plusieurs formations dans les services d’urgence jusqu’à rapidement enseigner à son tour. C’est ainsi que depuis 1990, il est Senior Instructor à la Fire Academy du comté de Montgomery et à l’université de Montgomery pour la Sécurité Civile. En sus, il possède un certificat de spécialiste en incendie et siège à l’antenne de Montgomery de l’association Nationale pour la protection contre les incendies. Et toujours sur le terrain avec ses chers équipiers. Depuis qu’il est chez Arkema, il a rejoint également la compagnie des pompiers volontaires de King of Prussia et est autorisé à quitter son travail en cas d’urgence à l’extérieur.

Sur le plan professionnel, ses premiers pas ont été plus hésitants. Après un MBA, il s’est lancé dans les affaires mais d’évidence, ce n’était pas sa voie. Après quelques années, il passe un Master en sécurité civile, ce qui le mène à des postes de responsables en Sureté et Sécurité pour des grandes sociétés. Jusqu’à l’été 2012 où il intègre Arkema.

Safety first, toujours

A King of Prussia, le spectre des missions dévolues au responsable Sûreté et Sécurité est long comme le bras. John partage ses journées entre un travail de bureau et des inspections sur site. Les installations chimiques figurent parmi les installations industrielles les plus contrôlées et nécessitent une série impressionnantes d’autorisations et d’analyses : « Je partage mes missions avec deux autres collègues, nous avons la charge de tous les départements du site, soit le laboratoire de R&D, le site pilote, les unités commerciales ainsi que le département de maintenance », détaille-t-il, « en clair cela signifie délivrer des permis de sûreté au travail, établir des rapports de sécurité, des analyses de sécurité des postes de travail, des rapports de sécurité des installations et des projets et des contrôles organoleptiques. En plus de cela, nous mettons en place des formations à la sécurité et des plans d’interventions avec les équipes dédiées. Enfin, pour ma part, je suis responsable du programme médical, je mets à jour le plan général de réaction d’urgence et assure la promotion de la sécurité pour l’ensemble de King of Prussia avec des campagnes d’informations générales. »

Marcher, visiter, discuter, informer

John passe plusieurs heures par jour à inspecter les installations et les conditions de sûreté. Il observe, apporte des réponses et conseille les travailleurs sur les conditions générales ou sur des projets particuliers. Par ce biais, il s’entretient avec tous les métiers et les

personnes qu’elles que soient leurs fonctions. Un bien grand plaisir que de croiser autant de gens car c’est un peu pour cela qu’il a choisi le métier. Une fois encore, tout le monde aime les pompiers. Et une foule de gens s’adressent à lui pour des conseils ou simplement pour être rassuré sur un point précis. « Je parle avec tout le monde sur le site, du directeur aux nouvelles recrues, des sous-traitants et fournisseurs à la police municipale ; dans notre métier, la formation et l’information sont essentielles, parfois les gens ne saisissent pas immédiatement le message et il faut trouver d’autres manières d’expliquer. C’est un métier où le dialogue est essentiel », explique-t-il.

Et puis, arpenter le site est aussi un excellent moyen de garder la forme. « Cela me fait du bien de marcher tous les jours. Le métier de pompier est usant et dangereux et rester en bonne condition physique est une obligation. Je suis très actif, surveille mon alimentation et fais des exercices tous les jours, mes heures de marche à KOP en font partie. »

Et la chimie, une activité comme une autre ? Jusqu’à son arrivée chez Arkema, John n’avait pas d’intérêt particulier pour ces questions. Mais son regard a évolué depuis cinq ans. « Je ne suis pas chimiste de formation, c’est un monde nouveau qui s’est ouvert à moi. Ici, il y a toujours quelque chose de différent, je dois traiter sans cesse de nouveaux produits, mettre en place de nouvelles procédures, nous avons en permanence des projets sur le feu ; du point de vue de la sécurité, il nous faut sans cesse inventer des procédures inédites qui garantissent le maximum de sûreté, cela rend le métier passionnant », explique-t-il, enthousiaste.

En fait, Arkema a changé sa vision du monde. « C’est très intéressant de voir sous l’angle de la chimie les objets du quotidien que nous utilisons sans même y penser. Aujourd’hui, je les regarde comme un assemblage de composants que nous préparons ici et que je surveille à mon travail. »

En fait, Arkema a changé sa vision du monde. « C’est très intéressant de voir sous l’angle de la chimie les objets du quotidien que nous utilisons sans même y penser. Aujourd’hui, je les regarde comme un assemblage de composants que nous préparons ici et que je surveille à mon travail. »

Il semblerait que son activité de pompier et sa mission de responsable Santé, Sûreté et Sécurité ont beaucoup en commun. « Les choses que je fais au travail et à la caserne se nourrissent l’une de l’autre, elles enrichissent mon expérience. Fort heureusement, nous n’avons jamais eu à déplorer d’accidents graves à KOP, mais cette expérience m’a permis d’anticiper, sécuriser le site et former le personnel aux bons gestes en cas d’incident, tout autant qu’elle m’a aidé à bâtir des relations de confiance avec les autorités de sécurité civile extérieures. Quand vous dirigez une caserne, vous développez tout un réseau d’informations ; on demande sans cesse aux autres où ils en sont et vous enrichissez votre regard. Si d’aventure quelque chose arrivait sur le site, avec la communication que nous avons mise en place conjointement, les gars de la caserne s’y rendraient avec un certain niveau de confiance car ils savent ce qu’ils auraient à affronter et également ce que je serais en train de faire sur place. »

Transmettre toujours

L’expérience de John est irremplaçable. Avec sa voix calme, douce et posée, vous avez de suite le sentiment que tout va bien se passer. « Chez les pompiers, lorsque vous allez au-devant des gens, c’est qu’il se passe quelque chose de grave, ce peut être un incendie, une intervention médicale d’urgence, un accident de voiture, une intervention en espace confiné, un accident de train, une catastrophe ou encore un incident lié à du matériel dangereux ou toxique ; la liste est longue et, depuis le 11 septembre 2001, le risque terroriste est venu enrichir la liste. »

Comment se comporter avec les gens dans ces moments dramatiques ? « Il faut toujours garder son calme et le transmettre aux victimes, c’est ce qu’elles attendent de nous : ramener la paix à une situation chaotique. A y réfléchir, je fais exactement la même chose à King of Prussia, les messages et mes missions sont identiques. »

Pompiers de père en fils

John n’a plus ses jambes de vingt ans, mais cela ne change rien à l’affaire. « Être pompier, c’est travailler en équipe, nous nous devons d’être solidaires, on ne peut jamais s’en sortir seul ; mais avec l’âge, il faut évoluer, je gagne sagesse et expérience et je laisse les travaux les plus physiques aux jeunes, ainsi va la vie. Mais il y a toujours quelque chose à faire, et en premier lieu, j’aime à apporter mon expérience du métier, montrer aux jeunes la bonne voie, comment faire les choses pour que tout le monde revienne sain et sauf. »

Et la roue tourne. Le fils de John, vingt ans et des poussières a suivi les pas de son père et étudie l’ingénierie de la sûreté. Après le grand-père, le père, voici le fils qui prolonge cette histoire familiale. « Nous sommes une famille de pompiers ». Et pour tous les gens qu’ils ont ou vont secourir, nous pouvons leur dire merci d’être là.

Haut